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Information Communiste
11 novembre 2010

Percée spectaculaire du Parti Communiste Grec (KKE)

Percée spectaculaire du Parti communiste grec (KKE), avec près de 12% des voix aux élections locales, qui se pose comme alternative au consensus de droite dominant

source : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

http://www.kke.gr/

Les médias dominants tentent de présenter les premiers résultats des élections locales grecques, mettant en jeu 13 régions et plus de 300 municipalités, comme un duel à couteaux tirés entre le PASOK (social-démocratie) et la Nouvelle démocratie (ND –droite traditionnelle), où le verdict des urnes serait encore pendu au second tour.  

 

Or, au-delà de la conquête de telle région ou de telle cité, une seule chose est déjà sûre: les deux partis dominants ont été lourdement sanctionnés lors de ce scrutin.    

    D'après les estimations à minuit, le PASOK obtiendrait 35%, soit une chute de huit points par rapport au législatives de l'an dernier, tandis que la ND atteindrait péniblement les 31%, un recul de deux points par rapport à son score catastrophique de l'an dernier.  

Outre ces estimations relatives, le fort niveau de l'abstention (autour de 45%) est l'expression d'une vaste désaffection vis-à-vis de la vie politique incarnée par les deux grands partis. Beaucoup de travailleurs Grecs ne croient plus à un jeu politique où tout semble « bonnet blanc et blanc bonnet » et ne semblent pas encore trouvé l'alternative à ce marché de dupes.    

  Or, cette alternative existe, et de nombreux Grecs l'ont trouvée: c'est le Parti communiste grec (KKE). Force motrice du « Rassemblement démocratique », le KKE avait décidé de refuser de rentrer dans le jeu des combinaisons locales et décidé de faire de cette élection locale une élection à enjeu national, un moment d'éclaircissement et d'exposition de son programme, de mobilisation et d'action dans sa longue lutte contre le plan d'austérité du gouvernement socialiste.  

 

Le pari est réussi: d'après les premières estimations à minuit, le Parti communiste grec obtiendrait entre 11 et 12% des     voix, soit 4 points de plus que son résultat des élections législatives de 2009, pourtant déjà encourageant.    

Symptomatique de cette percée historique, dans la région cruciale de l'Attique, le candidat communiste tête de liste du  « Rassemblement démocratique », Anastasios Pafilis obtiendrait 14,25%.  

Le Parti communiste grec (KKE) s'impose sans aucune équivoque comme la troisième force politique du pays et comme le     parti de l'alternative en Grèce.    

A sa droite, le ballon de baudruche de SYRIZA-SYNAPSISMOS ne cesse de se dégonfler. Coalition électoraliste d'éléments disparates allant de la gauche de la social-démocrates aux trotskistes, cette auberge espagnole a souvent été présentée complaisamment par les médias comme l'« alternative de gauche » au PASOK. Mais SYRIZA obtiendrait moins de 5% des voix: miné par des dissensions internes sur fond de querelles politiciennes, il est au bord de l'implosion.  

Confrontés à une machine médiatique les discréditant et les réduisant au silence, les communistes grecs n'avaient qu'un seul antidote valable à l'idéologie dominante pour les travailleurs est l'organisation de classe et de masse, enracinée sur les lieux de travail et dans les quartiers, portant un     programme et un projet de société clair et alternatif.    

Comme l'a souligné Aleka Papariga après l'annonce des premiers résultats, ces élections sont un signal positif pour le KKE, mais ils n'ont de sens que si les communistes l'utilisent pour intensifier la lutte, pour contribuer à renforcer l'organisation des travailleurs et du peuple grec contre les mesures à venir.  

Avec une conception aussi saine du rapport élections-lutte, la subordination du premier comme moment à l'activité principale du parti qu'est le second, une organisation aussi forte idéologiquement qu'organisationnellement, le résultat du KKE n'est en rien une surprise.    

Conserver sa raison d'être de communistes paye, même électoralement!  

Ce résultat constitue pour nous, communistes français, un exemple dont nous ne pouvons que nous féliciter.  

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