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Information Communiste

19 novembre 2010

Elections locales en Grèce

Progression significative du parti communiste grec !

article très détaillé + précisions sur le site lepcf.fr

Le KKE atteint près de 11% au plan national, son meilleur score depuis la fin de la dictature ! Il est le seul parti qui progresse en pourcentage (+3.3%) et en voix (+75 000) par comparaison avec les élections parlementaires de 2009.

                   

   
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19 novembre 2010

Pour le Communisme, contre l'OTAN!

Les partis signataires de l'appel

  1. Parti Communiste Portugais
  2. Parti Communiste Sud-Africain
  3. Parti du Travail de Belgique
  4. Parti Communiste du Brésil
  5. Parti Communiste de Bohême et Moravie
  6. Parti Progressiste des Travailleurs de Chypre (AKEL)
  7. Parti Communiste de Cuba
  8. Parti Communiste d’Espagne
  9. Parti Communiste de Grèce
  10. Parti Communiste d’Inde (Marxiste)
  11. Parti Communiste d’Inde
  12. Parti Communiste Libanais
  13. Parti Communiste de la Fédération Russe
  14. Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme (PADS)
  15. Parti Communiste Allemand
  16. Parti Communiste d’Argentine
  17. Parti Communiste d’Arménie
  18. Parti Communiste d’Azerbaidjan
  19. Parti Communiste d’Australie
  20. Parti Communiste du Bangladesh
  21. Parti des Travailleurs du Bangladesh
  22. Parti Communiste de Biélorussie
  23. Parti Communiste de Bolivie
  24. Parti Communiste Brésilien
  25. Parti Communiste du Canada
  26. Parti des Communistes de Catalogne
  27. Parti Communiste du Chili
  28. Parti ouvrier socialiste de Croatie
  29. Parti Communiste au Danemark
  30. Parti Communiste des Etats-Unis d’Amérique
  31. Parti Communiste de Finlande
  32. Parti Communiste Français
  33. Nouveau Parti Communiste de Grande-Bretagne
  34. Parti Communiste de Grande-Bretagne
  35. Parti Communiste Unifié de Georgie
  36. Nouveau Parti Communiste des Pays-Bas
  37. Parti Communiste Ouvrier Hongrois
  38. Parti Tudeh d’Iran
  39. Parti Communiste Irakien
  40. Parti Communiste d’Irlande
  41. Parti des Travailleurs d’Irlande
  42. Parti des Communistes Italiens
  43. Parti de la Refondation Communiste (Italie)
  44. Parti Communiste du Kazakhstan
  45. Nouveau Parti Communiste de Yougoslavie
  46. Parti Communiste du Luxembourg
  47. Parti Communiste de Macédoine
  48. Parti Communiste de Malte
  49. Parti des Communistes, Mexique
  50. Parti Populaire Socialiste, Mexique
  51. Parti Communiste de Norvège
  52. Parti Communiste du Pakistan
  53. Parti Communiste Péruvien
  54. Parti Communiste des Philippines PKP-1930
  55. Parti Socialiste Participatif Roumain
  56. Parti Communiste de Suède
  57. Parti Communiste des Peuples d’Espagne
  58. Parti Communiste de Suède
  59. Parti Communiste de Turquie
  60. Parti Communiste d’Ukraine
  61. Union des Partis Communistes – PCUS
  62. Parti Communiste du Vénézuela

19 novembre 2010

manifestation à Lisbonne

« Pour la paix ! Non à l’OTAN »

       Appel en vue du sommet de l’OTAN à Lisbonne en novembre et signé par 62 partis communistes et ouvriers

Les 13 partis participants à la réunion du groupe de travail des Rencontres internationales des partis communistes et ouvriers sont les premiers signataires de la Résolution proposée par le PCP sous le titre « Pour la paix ! Non à l’OTAN ! ». Le document, adopté par la réunion du groupe de travail, est désormais proposé à la signature de tous les partis qui participent au processus des rencontres internationales des partis communistes et ouvriers avec l’objectif de se transformer en un appel mondial large et représentatif de lutte pour la paix, contre le militarisme et l’OTAN.

   

« Dans un contexte marqué par l’approfondissement de la crise structurelle du capitalisme, par l’approfondissement de l’exploitation des travailleurs et des peuples, par les rivalités inter-impérialistes et par des processus complexes de réagencement des forces à l’échelle internationale, l’impérialisme se lance dans de nouvelles dérives anti-démocratiques et des interventions militaristes et avance avec des solutions de force pour tenter de se perpétuer et de défendre ses intérêts de classe. »

« L’offensive militarisée menée par les puissances impérialistes et par l’OTAN a un caractère global et multiforme.

« La guerre impérialiste s’intensifie à l’échelle mondiale sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Les blocs impérialistes, comme l’OTAN, se renforcent. La militarisation de l’Union Européenne s’accélère avec l’adoption frauduleuse du Traité de Lisbonne dans lequel est inscrit la conception de l’Union comme pilier européen de l’OTAN. La course aux armements se poursuit ainsi que l’investissement dans de nouvelles armes encore plus meurtrières. Les dépenses militaires atteignent des chiffres record, notamment aux Etats-Unis et dans l’Union Européenne. L’élargissement des zones d’influence et des alliances militaro-stratégiques impérialistes progresse, notamment à travers ce qu’on appelle ‘les partenariats pour la paix’, en Asie, dans les territoires d’ex-URSS, tout comme en Afrique.

Le maillage mondial des bases militaires des Etats-Unis et des pays de l’OTAN se densifie et leurs forces militaires se déploient de l’Amérique Latine à l’Afrique ; du Moyen-Orient, de l’Océan Indien et de l’Asie Centrale à l’Europe de l’Est, au Caucase et à la Mer Noire.

« Les occupations de l’Afghanistan et de l’Irak se poursuivent et on se lance dans des agressions militaires contre plusieurs pays. Les conspirations et les manœuvres d’ingérence se succèdent en Amérique Latine et dans plusieurs pays du continent Africain et les provocations se multiplient, comme au Liban. La question palestinienne n’est toujours pas réglée, comme celle du Sahara Occidental, alors que les crimes impérialistes continuent à rester impunis. Les provocations s’intensifient contre la République Populaire de Chine, dont la vente d’armes à Taiwan par les Etats-Unis constitue un exemple particulièrement grave, ainsi que les menaces proférées contre des pays comme l’Iran et la Syrie.

« Les attaques contre la souveraineté des Etats s’intensifient, notamment à travers des modifications de frontières, dont l’indépendance auto-proclamée de la province serbe du Kosovo est un grave exemple. Le Droit International, produit du rapport de force résultant de la défaite du nazisme et du fascisme lors de la Seconde guerre mondiale, est sérieusement remis en cause et la cible d’un processus qui vise à sa destruction.

« Au nom de la ‘sécurité’ et du ‘combat contre le terrorisme’, on relance des dérives sécuritaires, on attise le nationalisme xénophobe et l’intolérance religieuse et culturelle, des crimes se commettent contre les droits de l’Homme, comme contre les droits économiques, sociaux, démocratiques et de participation et d’organisation politique et sociale ; des campagnes anti-communistes se développent et on persécute les forces qui résistent à l’offensive de l’impérialisme et défendent les droits sociaux et nationaux des peuples.

« La réalité mondiale de ce début de XXIème siècle dément les campagnes de réhabilitation de l’image de l’impérialisme nord-américain déclenchées autour de l’élection de Barack Obama. La nature et les objectifs de la politique des Etats-Unis et de l’OTAN sont clairs désormais : la domination sur les ressources natures et énergétiques, le contrôle des technologies, l’expansion des marchés, la domination militaire et géo-stratégique. Autrement dit, une réponse par la force à l’affaiblissement relatif de la position des Etats-Unis au niveau international.

« La rhétorique du ‘multilatéralisme’ et du ‘dialogue’ est démasquée par la politique belliciste et interventionniste des Etats-Unis, l’Union Européenne et l’OTAN, par l’offensive impérialiste en cours et par le risque réel de nouveaux conflits militaires du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale à l’Amérique Latine. En dépit des antagonismes entre les Etats-Unis et l’Union Européenne, les deux convergent dans l’offensive contre les droits sociaux et nationaux des peuples.

« La guerre et l’agression sont l’autre visage de la mondialisation économique impérialiste et l’OTAN est une pièce maitresse de sa stratégie de domination hégémonique et de persécution des forces et des pays qui s’y opposent. L’OTAN joue un rôle central dans la militarisation des relations internationales et dans la course aux armements, en étant le principal fauteur des conflits et de la tension qui rythment l’actualité. Sous l’allusion aux ‘nouvelles menaces globales’ – doctrine qui se substitue au vieux prétexte de ‘menace communiste’ – l’OTAN impose une escalade belliciste et militariste à grande échelle – dont la guerre en Afghanistan est un élément clé.

« L’OTAN organisera, en Novembre, au Portugal, un Sommet dans lequel elle cherchera à rénover sa doctrine stratégique et qui représentera un nouveau et extrêmement dangereux saut qualitatif dans le rôle, la mission et les objectifs de l’Organisation.

« Avec sa nouvelle doctrine stratégique, l’OTAN envisage de changer sa doctrine pour y inscrire ce qu’elle fait déjà en pratique : étendre son champ d’intervention et la projection de ces forces sur l’ensemble du globe ; élargir le cadre de ses missions à des questions comme l’énergie, l’environnement, les migrations et les questions de sécurité interne des Etats ; se réaffirmer comme un bloc militaire nucléaire malgré la rhétorique du désarmement militaire, en prévoyant l’usage de l’arme nucléaire dans des attaques militaires ; développer davantage le complexe militaro-industriel et la recherche militaire et exiger de tous leurs membres une augmentation des dépenses militaires ; inclure dans ses missions des actions d’ingérence directe et d’occupation sous couvert de missions d’interposition et de maintien de la paix ; aller plus loin dans l’instrumentalisation de l’ONU pour poursuivre ses objectifs et approfondir son rôle de bras armé de l’impérialisme.

« L’impérialisme paraît être tout-puissant, mais il ne l’est pas. Comme la réalité nous le montre, aux grands dangers résultant de la réponse par la force de l’impérialisme à la crise du capitalisme s’opposent à la lutte progressiste et révolutionnaire des peuples. Dans de nombreuses régions du monde, les peuples prennent entre leurs mains la défense de leurs droits et de la souveraineté et de l’indépendance de leurs pays, résistent sous les formes les plus variées et imposent des revers importants à la stratégie de domination impérialiste.

« En ce sens, et en exprimant notre profonde conviction que, par la lutte, il est possible de mettre en échec l’OTAN et ses objectifs bellicistes et militaristes, il est possible de construire un avenir de paix, de progrès et de justice sociale, où chaque peuple peut décider librement de son destin, inséparable de la lutte pour le socialisme, nous, Partis Communistes et Ouvriers signataires de cette déclaration :

- « Exigeons la fin de la course aux armements, le désarmement nucléaire en commençant par les plus grandes puissances nucléaires du Monde, comme les Etats-Unis, la destruction complète des armes chimiques et biologiques, la fin des bases militaires étrangères.

- « Lançons un appel aux travailleurs et aux peuples du monde entier, aux forces progressistes et de gauche, au mouvement ouvrier et aux autres organisations sociales qui se mobilisent et renforcent la lutte pour la paix, contre la guerre et l’OTAN. Nous réaffirmons notre soutien de toujours au mouvement pour la paix. Nous félicitons le Conseil Mondial de la Paix pour son 60ème anniversaire et pour sa campagne contre l’OTAN.

- « Déclarons notre intention de marquer les 65 ans de la victoire sur le nazisme et le fascisme comme une importante journée de lutte pour la paix et contre la distorsion monumentale de l’Histoire qui tente d’effacer le rôle central des communistes dans la libération des peuples du joug nazi et fasciste et mettre sur le même plan nazisme et communisme.

- « Réaffirmons notre solidarité avec les peuples qui résistent aux occupations, agressions et ingérences de l’impérialisme et qui mènent de rudes batailles pour leur auto-détermination et leur indépendance, notamment avec les peuples du Moyen-Orient, les peuples palestiniens, libanais et syrien, et d’Asie Centrale. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes engagées en Irak et en Afghanistan et dans toutes les autres interventions impérialistes dans le monde.
- « Exigeons la dissolution de l’OTAN et soutenons le droit souverain des peuples à décider de la sortie de leurs pays de cette alliance agressive. Nous réaffirmons notre opposition frontale à la militarisation de l’Union Européenne et à sa politique militariste et impérialiste, à l’élargissement de l’OTAN et à la mise en place du nouveau ‘système anti-missile’ des Etats-Unis et de l’OTAN en Roumanie et en Bulgarie. Nous exprimons notre solidarité avec le peuple de Chypre (Greco-Chypriotes et Turco-Chypriotes) et à sa lutte contre l’occupation turque et pour la réunification de leur patrie, pour une solution juste au problème chypriote.

- « Exigeons la fin des provocations et des ingérences en Amérique Latine et dans les Caraibes. Nous exprimons notre solidarité avec Cuba Socialiste et avec les peuples, les forces politiques et les gouvernements nationaux de nature démocratique, progressiste, populaire et anti-impérialiste de la région comme ceux du Vénézuela Bolivarien, de la Bolivie, de l’Équateur et du Nicaragua. Nous exigeons la libération des cinq patriotes cubains injustement prisonniers aux Etats-Unis. Nous réitérons notre soutien à la lutte du peuple hondurien pour la démocratie et contre le régime putschiste et pour son droit à décider de son avenir. Nous exigeons le retrait de la IV ème Flotte Nord-Américaine dirigée contre l’Amérique Centrale et du Sud, la fermeture des bases militaires des Etats-Unis dans la région, notamment celle de Guantanamo et les bases en Colombie. Nous dénonçons l’intervention militaire des Etats-Unis à Haïti et réclamons que les Nations Unies interviennent, dans le cadre d’une mission civile, dans ce Pays. Nous revendiquons que les actions de solidarité et de coopération avec le peuple haïtien contribuent au renforcement de l’État national indépendant et au développement économique et social du pays.

- « Exprimons notre solidarité avec les peuples d’Afrique dans leur lutte pour le droit au développement et avec le peuple du Sahara Occidental pour le droit à son auto-détermination. Nous exigeons la fin de la militarisation et de l’ingérence impérialiste sur le continent, notamment sur les côtes de Somalie, dans toutes la région de la corne de l’Afrique, en République Démocratique du Congo et au Soudan. Nous réaffirmons notre engagement à poursuivre la lutte contre le commandement militaire nord-américain sur le continent (AFRICOM)

- « Exprimons notre soutien au mouvement de la paix, au mouvement syndical de classe, de jeunesse, des femmes et à d’autres organisations qui au Portugal ont animé la Campagne pour la Paix et contre l’OTAN. Nous prenons l’engagement de faire tout ce qui est à notre pouvoir pour soutenir et mobiliser pour des actions de lutte contre l’OTAN et sa nouvelle doctrine stratégique prévues pour Novembre de cette année au Portugal.

19 novembre 2010

Electricité : la douloureuse du marché européen

On pensait qu'elle ferait baisser les prix de l'électricité, mais la concurrence imposée par l'Union Européenne risque au contraire de les faire flamber. Grâce à la loi Norme, le gouvernement pourrait contraindre EDF à vendre une partie de sa production d'électricité à ses concurrents. Un deal qui pourrait coûter chez aux consommateurs français.

A en croire la vulgate qui tient lieu de prêt à penser, la concurrence est une invention merveilleuse qui permet de faire baisser les prix. Pourtant, lorsque ce dogme est appliqué dans le domaine de l’électricité, le résultat est inverse. Les prix flambent. Voilà qui mérite une petite explication afin de comprendre une histoire digne du père Ubu.    
Demain mercredi, l’Assemblé nationale devrait entériner la Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité (dite loi Nome). Actuellement, malgré les différentes hausses, EDF produit l’électricité la moins chère d’Europe. Les  opérateurs privés qui se sont lancés sur le marché (comme Poweo, GDF Suez ou Direct Energie) sont incapables de s’aligner sur les prix proposés par l’entreprise publique.  Du coup, certains d’entre eux, notamment Poweo, sont loin d’engranger les résultats financiers escomptés. Ils se lancent donc dans une opération de chantage en bonne et due forme, afin de contraindre EDF à leur accorder des conditions inimaginables pour n’importe quelle autre entreprise.      
Dans le cadre de la loi Nome, le gouvernement entend contraindre EDF à vendre le quart de sa production d’électricité d’origine nucléaire à ses concurrents à un tarif assez favorable pour qu’ils puissent tailler des croupières à l’entreprise publique. Comme l’écrit Le Figaro : « Pour les nouveaux entrants, c’est la « rente » nucléaire de l’opérateur historique qui sera ainsi partagée ».  La belle affaire. Mais pourquoi faut-il qu’EDF offre tout ou partie de sa « rente nucléaire » à ses concurrents ? Toujours dans Le Figaro, Denis Florin, partner énergie au sein du cabinet BearingPoint, répond : « Si aucun opérateur alternatif ne devait survivre, EDF se retrouverait dans la ligne de mire de Bruxelles, accusée de ne faire aucune place à la concurrence ».    
Voilà qui en dit long sur l’aveuglement des autorités de Bruxelles et de leurs supporters. En vertu des nouvelles tables de la loi divine, les bons apôtres de la commission de Bruxelles ont décrété qu’il fallait rayer les monopoles publics de la carte. Nul ne sait au nom de quelle logique et de quelle efficacité, mais c’est ainsi. Cela ne se discute pas.
En URSS, il fallait tout Etatiser. Dans l’Europe néolibérale, il faut tout privatiser. Cela s’appelle la « concurrence libre et non faussée ».  Au nom de ces préceptes, le marché de l’électricité a été dérégulé en 2007. Et comme cela ne suffit pas, Bruxelles a sommé la France d’inventer  la loi Nome, afin d’obliger EDF à faire un peu plus de place à ses concurrents.
Evidemment, il faudra bien que quelqu’un paie la note et le manque à gagner pour EDF. Pas de surprise. Ce sera le consommateur. Les experts de la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) ont prévu une flambée des prix de l’électricité de 11,4% après le vote de la loi, puis de 3,5% par an, soit jusqu’à 25% d’ici à 2015. D’ailleurs, c’est un principe de base : partout où le marché de l’électricité a été privatisé, les prix ont augmenté.
Un esprit rationnel se demanderait pourquoi il faut absolument chambouler un secteur fonctionnant sinon très bien, du moins pas mal. Or c’est une question taboue. Quiconque ose la poser se fait traiter au mieux de simplisme, au pire de  souverainisme. On ne saura donc jamais pourquoi la loi de la concurrence doit s’appliquer partout, y compris là où elle n’a que des conséquences négatives.

source : Marianne

19 novembre 2010

Déclaration de la secrétaire-générale du KKE Aleka Papariga sur les résultats des élections locales

La secrétaire-générale du Comité central du KKE, Aleka Papariga, a rendu la déclaration suivante ce dimanche soir, concernant les résultats du second tour:

« Le second tour des élections locales a renforcé le message déjà exprimé pour le premier tour, celui d'une colère du peuple vis-à-vis des politiques du gouvernement et également des politiques de la ND. Et quand nous parlons de colère et de mécontentement, nous ne parlons pas de la manière dont ils gèrent les affaires et exercent le pouvoir gouvernemental, mais cela reflète le mécontentement du peuple par rapport à la détérioration de sa condition, la perte de tous les acquis qu'ils avaient conservé ces dernières années, à cause du mémorandum et de son utilisation comme prétexte. 

La discussion sur l'abstention est quelque chose qui nous concerne également. Comme vous le savez, nous sommes opposés à l'abstention, nous sommes pour une participation active et nous apprenons avec satisfaction qu'une grande partie de ceux qui ont voté pour le « Rassemblement populaire » dimanche dernier se sont déplacés et ont voté blanc ou nul au second tour. Le problème, c'est que ceux qui ont versé des larmes de crocodile sur l'abstention sont des hypocrites. Qui a démobilisé le peuple? Qui a raillé les luttes, la participation organisée, dans les assemblées populaires dans les quartiers et sur les lieux de travail? Qui s'est moqué des grèves? Bien sûr, quand une grande partie du peuple se trouve en dehors de l'activité syndicale et ouvrière organisée, il est naturel qu'en période électorale, alors qu'ils sont mécontents, il choisissent de rester à la maison. Qui a alimenté l'idée parmi le peuple qu'il n'y a pas d'alternative à la voie à sens unique de l'UE et des monopoles? 

Nous sommes d'opinion que le courant de colère et de mécontentement va se renforcer. Nous pouvons voir une évolution positive dans la conscience populaire en dépit du fait que le processus de prise de conscience reste incomplet. Nous sommes prêts à dialoguer avec ceux qui ont voté contre la ND et le PASOK, avec ceux qui se sont abstenus pour des raisons politiques en dépit du fait que nous ne sommes pas d'accord avec cette forme de protestation. Nous sommes prêts à les rencontrer afin de construire un courant de rassemblement populaire, d'organisation et de lutte, avant tout sur les lieux de travail et aussi dans les quartiers. 

Si vous voulez, la manifestation que nous organiserons demain [c'est-à-dire hier] n'est pas une fin en soi mais un point de départ. La contre-attaque systématique doit être organisée contre les nouvelles mesures dures qui sont prévues, qui seront appliquées de manière implacable et qui sont difficiles à pleinement concevoir à l'esprit humain. Nous sommes, néanmoins, en position de comprendre vers où les choses vont, et désormais il existe des possibilités, et elles doivent être exploitées non pas à travers l'abstention, mais par la participation active afin que nous puissions mettre en échec certaines des mesures et, si on le veut aussi, qu'il y ait certaines conquêtes. Il y a une issue. 

Rien n'a jamais été inévitable dans l'histoire de ce pays, ou dans l'histoire du monde d'ailleurs. 

La crise s'intensifiera, en Grèce et dans l'UE. Les signes en sont évidents. Et, donc le peuple à travers des luttes sur des questions urgentes comme le chômage et la sécurité sociale doit envisager un renversement radical du rapport de forces, surtout dans le mouvement syndical. Dans les corporations où l'aristocratie ouvrière est dominante, ceux qui pratiquent la collaboration de place, veulent canaliser le peuple et non le libérer. Il n'y a pas d'autre solution, autre que celle de la modification du rapport de forces à partir d'en-bas, afin que les changements se répercutent au sommet. Ce qui va s'intensifier au cours de la crise, ce sont les discussions, concernant des scénarios de coopération, les délibérations, les conférences, etc. Nous avons rendu une position claire: pas d'accord avec tout parti qui soutient les politiques de l'UE, le mémorandum, et les politiques des monopoles. Pas d'accord avec les partis et forces qui se soumettent au nom du réalisme et essaient d'atténuer et d'empêcher la radicalisation. Nous sommes ouverts à une action commune avec comme critère que cette action commune soit basée sur les intérêts de la classe ouvrière, des petits commerçants, des petits et moyens paysans. Surtout, nous avons besoin d'une alliance sociale clairement définie et c'est là qu'un changement dans le rapport de force se créera. 

La discussion sur ces différents scénarios n'est pas accidentelle. Nous pouvons en voir quelques implications. Aujourd'hui, il y a certains partis et politiciens qui sont prêts à légitimer les politiques du gouvernement et à aider à la relève de la ND. Nous voulons former un Front populaire et social à partir d'en-bas. C'est la voie qui est la base de tout. 

C'est seulement quand le peuple devient acteur principal, que nous devons discerner un réel espoir de s'en sortir. Toute autre chose dont ils nous parlent, sur leur objectif de garder les gens chez eux, attendant dans leurs canapés que les partis (devenus impuissants dans leur relation avec les masses populaires) résolvent leurs problèmes ou fassent apparaître de « nouveaux » visages sur la scène politique. L'ancien et le nouveau devrait seulement exister dans l'affrontement entre le pouvoir politique dominant et le peuple »

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19 novembre 2010

Grèce : Second tour des élections régionales et locales

La colère populaire s'est exprimée contre les politiques du gouvernement PASOK, de la droite et de l'Union Europénne 

Le 14 novembre, se déroulait le second tour des élections régionales et locales. La colère des travailleurs Grecs contre les mesures du gouvernement social-démocrate PASOK, qui sont imposées avec l'appui de l'UE et du FMI, s'est exprimé très clairement. 

Nous devons avoir en tête qu'au premier tour des élections le KKE, qui était représenté par les listes du « Rassemblement populaire », était le seul parti qui avait amélioré ses scores (+ 3,3% par rapport aux élections législatives de 2009), atteignant les 11% et récoltant près de 600 000 voix (592 977), soit 80 000 voix de plus qu'aux élections législatives de l'an dernier (cf l'analyse détaillée du premier tour par le KKE: Le PC Grec (KKE) analyse sa percée aux élections locales du 7 novembre, avec 11% des voix, comme un renforcement du parti pour les luttes à venir). Ce résultat est particulièrement important pour nous, si on prend en compte la hausse de l'abstention (la participation a été de 61%). 

Le KKE a fait élire 41 conseillers régionaux et plus de 500 conseillers municipaux.

Au second tour, le KKE était représenté dans seulement 2 municipalités, Petroupoli (ville de la banlieue ouvrière d'Athènes) et Ikaria. Dans les autres municipalités, où s'affrontaient les forces des deux grands partis bourgeois (PASOK/ND), les différents candidats « indépendants » et les représentants des partis qui soutiennent l'UE, le KKE a appelé le peuple à voter blanc ou nul.

Les résultats montrent que la participation au second tour a été encore plus faible qu'au premier tour (près de 45%) tandis qu'il y a une hausse également dans le nombre de bulletins blanc et nul.

Dans la municipalité de Petroupoli, le candidat du KKE a obtenu 21,6% au premier tour et a gagné avec 55% au second tour. 

Dans la municipalité d'Ikaria, où le KKE a traditionnellement de bons résultats (aux dernières élections législatives, il a obtenu 35% des voix), le représentant du KKE a obtenu au premier tour 43,9%. Néanmoins son adversaire, qui a été soutenu par toutes les autres forces politiques du pays (PASOK, la droite de la ND, les opportunistes du SYNAPSISMOS/SYRIZA, le parti nationaliste du LAOS), a remporté le second tour. Le candidat communiste a quand même obtenu 48% au second tour.

Le KKE continuera la lutte immédiatement après la fin de la bataille électorale sans aucun temps de répit. Il organisait dés hier, lundi 15 novembre, à Athènes, Salonique et dans d'autres villes, à l'occasion de la visite en Grèce de représentants de la troika Union Européenne/FMI/BCE.

source : solidarité internationale PCF
 

19 novembre 2010

Le gouvenement une fois de plus passe outre le parlement

            

Budget : 39 amendements votés par les députés annulés par le gouvernement

            

L’Assemblée nationale a adopté, mercredi 18 novembre dans la soirée, le projet de budget pour 2011. Ce vote s’est fait dans la douleur. Le ministre du budget, François Baroin a imposé une seconde délibération sur un certain nombre d’articles et ainsi fait annuler 39 amendements adoptés par les députés au nom de “l’équilibre du budget”.

“Je suis rapporteur du budget depuis 2002, c’est la première fois que nous avons une seconde délibération remettant en cause autant de votes”, a dénoncé Gilles Carrez (UMP). “C’est un mépris du Parlement”, a appuyé le socialiste Pierre-Alain Muet.

Avec cette seconde délibération, l’objectif d’un déficit de l’Etat ramené d’environ 150 milliards d’euros cette année à 91,6 milliards l’an prochain sera respecté, a souligné M. Baroin.
Parmi les amendements annulés par le gouvernement figurent un certain nombre de dispositions sur lesquelles des “notes” avaient été faites sur ce blog. Voici donc un point sur ce qui a été remis en cause.

Exonération de charges pour les particuliers employeurs. Les députés avaient maintenu une exonération de 10 % contre 15 % actuellement, quand le gouvernement voulait la supprimer. C’est cette suppression totale qui a été imposée.

Dispositions relatives à la réforme de la taxe professionnelle. Les députés avaient adopté un certain nombre de dispositions relatives à la réforme de la taxe profesionnelle contre l’avis du gouvernement. Celui-ci les a annulées. Il en va ainsi d’un amendement qui visait à dissuader les entreprises de multiplier les filiales afin de bénéficier de dégrèvements sur le paiement de la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE). (Lire ici).

Le gouvernement a également annulé la réduction de 8 % à 4 % des frais de gestion perçus par l’Etat auprès des collectivités sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Financement des transports en commun. Le gouvernement a annulé un amendement qui autorisait les collectivités de moins de 100 000 habitants à accroître de 0,55 % à 0,85 % la taxe transport acquittée par les entreprises pour financer les moyens de transport en commun. (Lire ici).
Bonus de retraite pour les parents de trois enfants. L’amendement qui visait à imposer fiscalement la majoration de pension de 10 % pour les parents ayant eu ou élevé au moins trois enfants n’a finalement pas été adopté, contrairement à ce qui avait été indiqué.

Quelques concessions

Face à des députés très “remontés, M. Baroin a fait quelques concessions mercredi soir.

Le ministre s’est engagé à augmenter d’un point la pension des anciens combattants au 1er juillet 2011 là où les députés avaient voté une hausse de 2 points et où le projet du gouvernement était de n’en accorder aucun.

Les exonérations dont bénéficent des organismes d’intérêt général dans les zones de redynamisation rurale(ZRR) ont également été maintenues. “Je maintiens que c’est un péché de subventionner des emplois déjà existants à 70 000 euros, mais les arguments développés ont été entendus et retenus. Nous ne reviendrons pas sur ce vote qui représente 110 millions d’euros”, a indiqué M. Baroin.

source : http://bercy.blog.lemonde.fr/2010/11/18/budget-39-amendements-votes-par-les-deputes-annules-par-le-gouvernement/

19 novembre 2010

"MÉPRIS DU PARLEMENT"

"Je suis rapporteur du budget depuis 2002. C'est la première fois que nous avons une seconde délibération remettant en cause autant de votes de notre Assemblée", a regretté le député UMP Gilles Carrez, soutenu par François Sauvadet (Nouveau Centre). "Nous avons consacré des heures et des heures à débattre de sujets importants. Que fait le gouvernement ? Il remet tout en cause. C'est un mépris du Parlement", a protesté le député PS Pierre-Alain Muet.

source : lemonde.fr

13 novembre 2010

Déclaration du Parti Communiste de Pologne

Interdiction des symboles communistes en Pologne

Déclaration du Parti Communiste de Pologne

source : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L'hystérie anti-communiste a depuis longtemps franchi les limites du raisonnable. Récemment, elle a aussi franchi les limites de l'absurde.


Jaroslav Kaczynski, ancien premier ministre et leader du parti au pouvoir avait déclaré publiquement que le communisme était responsable de la mort de dizaines de milliards de personnes. Quand un tel mensonge a un caractère anti-communiste, il n'est pas nécessaire de prendre des mesures coercitives. Tout ce qui peut attiser publiquement les haines est bon. On peut lâcher de telles déclarations sans être inquiété. Personne ne lui a même posé une question évidente, sait-il combien de personnes peuplent cette planète?

On prend les gens pour des idiots qui ne savent rien ou qui ne veulent pas savoir, et qui ne sont pas capables de compter.


Dans le même temps, le Président Lech Kasczynski, son frère jumeau, a écrit une loi tout aussi absurde. Sous sa nouvelle forme, l'article 256 du code pénal prévoit que:


Art. 256 § 1. Toute personne qui fait la propagande pour des régimes fascistes ou pour tout autre régime totalitaire ou lance des appels à la haine sur une base nationale, raciale, religieuse ou sur la base du mépris pour les différentes croyances religieuses, doit être soumis à des amendes, des restrictions de liberté ou des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 2 ans.

 

§ 2 La même peine doit être infligée à quiconque qui, dans un but de propagande, produit, importe, achète, stocke, offre, transporte ou envoie des objets contenant des symboles décrits dans le § 1 ou comportant des symboles communistes.


§3 Celui qui est l'auteur de tels actes interdits ne commet pas de crime si son acte faisait partie d'une activité artistique, éducative ou scientifique.


§ 4 Dans le cas d'une condamnation pour une infraction définie dans le § 2, la Cour déclare la confiscation des objets en question, même si l'auteur du délit n'en était pas propriétaire.


L'amendement à la loi existante, en ajoutant les paragraphes 2, 3 et 4, entrera en vigueur six mois après sa publication dans le « Journal Officiel ». Il n'a pas encore été publié. Il faut souligner que l'interdiction des symboles communistes vient en même temps que d'autres amendements. Parmi ceux-ci, un amendement aggrave les sanctions pénales prévues pour pédophilie, qui vise à donner l'impression que le communisme est un de ces maux sociaux.


Les deux frères sont des thuriféraires de l'anti-communisme. Une idéologie criminelle, bien pire que les totalitarismes imaginaires. Une idéologie qui a causé la mort d'un grand nombre de personnes. Elle a été à l'origine de l'accession au pouvoir d'Hitler et du déclenchement de la guerre en Europe. D'un génocide organisé et délibéré. De l'occupation japonaise de la Chine et d'autres pays Asiatiques. De la guerre barbare en Corée. Des projets d'utilisation d'armes nucléaires à grande échelle lors de cette guerre. De la guerre tout aussi barbare au Vietnam, en utilisant des armes chimiques et en perpétrant des crimes contre des civils.


Le capitalisme, en tant que formation sociale, a l'exploitation et l'incarcération des êtres humains inscrits sur sa bannière. Sous sa bannière, les colonialistes Anglais, Belges, Français ont pillé les ressources naturelles et commis des génocides. Ils ont forcé les populations de pays entiers à travailler comme esclaves pour maximiser leurs profits. Ils ont fait tout cela ouvertement, tout en maintenant le silence sur la question.


Est-ce qu'un parti politique qui défend l'idéologie anti-communiste et le capitalisme a jamais entendu de telles accusations contre lui? La réponse est non, car seul le capitalisme peut être défendu publiquement. Quiconque qui remettrait en cause cela serait accusé de crimes imaginaires, d'intentions criminelles et maintenant on les poursuivrait et les incarcérererait pour ces raisons. Tout en parlant de démocratie.


Les agents du régime capitalisme sont devenus tellement insolents et arrogants qu'ils ont transformé le parlement en tribunal, où ils jugent leurs opposants politiques. Puisqu'il était impossible de prouver que les communistes font de la propagande pour le totalitarisme ou ont l'intention de commettre quelque crime que ce soit, alors, après 20 années de calomnies, de diffamations et de mensonges permanents, ils ont trouvé que le seul moyen d'affubler les communistes de telles intentions, c'est de l'inscrire dans la loi!


Le Parti Communiste Polonais est un parti politique enregistré à la Cour Suprême. Elle n'est pas arrivée à prouver que ses statuts et son programme contiennent des éléments de nature illégale. Le PC Polonais agit dans le respect de la Constitution polonaise et de la loi sur les partis politiques. Les institutions étatiques sont contraints de traiter tous les partis politiques de la même manière.

 Cependant, ils ne remplissent pas cette obligation. Seuls les partis parlementaires ont accès au débat public, le PC Polonais est systématiquement pris à parti et discriminé. Son idéologie est constamment objet de débats. Il y a eu des paroles qui ont attisé les haines. Il y a des institutions étatiques qui ressemblent à des institutions publiques, qui sont financés par des fonds publics mais dont le but avoué est de mener la lutte politique par le biais de la révision et de l'extrême politisation de l'histoire, en mettant sur un même plan communisme et fascisme, en construisant toute une mythologie et même en brandissant l'arme de la répression. Cette révision de l'histoire est le résultat de tendances revanchardes au sein des classes sociales qui ont perdu leurs privilèges quand les forces socialistes-populaires sont arrivées au pouvoir après la Seconde guerre mondiale: la bourgeoisie et les propriétaires terriens, aussi bien que de la crainte de ces classes qui ont obtenu une position privilégiée pendant le changement de régime de 1989.

 L'Institut pour la Mémoire Nationale, même avant que l'amendement ne soit adopté, a essayé de menacer des gouvernements locaux accusés d'indolence dans le changement des noms de rues, en fonction des impératifs de l'idéologie officielle. Les institutions étatiques n'ont pas seulement été transformées en des porte-voix propageant la haine anti-communiste, mais elles ont aussi violé ou contourné la loi de différentes manières.

 

Le Parlement a ainsi ouvertement violé les principes fondamentaux de la loi et de l'ordre, de manière flagrante. Il a adopté un amendement au Code pénal qui vise un parti politique en particulier. L'adjectif décrivant l'acte criminel dans l'amendement reprend le nom du Parti Communiste Polonais.

Peut-on imaginer ce qu'il adviendrait si le Parti Communiste Polonais avait proposé dans son programme de tels méthodes envers ses opposants politiques. N'aurait-il pas été accusé de crime pour avoir seulement annoncé porter de telles intentions? N'auraient-ils pas utilisé l'article 13 de la Constitution polonaise qui énonce que « les partis politiques et les organisations dont les programmes sont basés sur des méthodes totalitaires et sur les modes d'action du nazisme, du fascisme et du communisme, aussi bien que ceux dont les programmes ou les activités consacrent la haine raciale ou nationale, la mise en oeuvre de la violence dans le but de conquérir le pouvoir ou de peser sur la politique de l'Etat, ou qui cultivent le secret sur leur propre structure ou sur leurs adhérents, doivent être interdits »contre le PC Polonais afin de le mettre hors-la-loi tout simplement parce qu'il ferait référence à de telles pratiques totalitaires?

Cet amendement est exceptionnellement totalitaire. Elle intervient dans la sphère de la pensée et des moyens d'expression. La possession de certains objets qui contiennent des éléments non-définis peut être répréhensible seulement en vertu d'une déclaration subjective selon laquelle ces symboles sont porteurs d'une pensée politique incorrecte. Puisqu'il n'a pas été défini clairement ce qui est un symbole communiste et ce qui ne l'est pas.

 L'amendement au 256ème article du code pénal contredit la loi sur les partis politiques (de 27 juin 1997) qui réclame le traitement et la protection égale pour tous les symboles partisans; la Constitution polonaise, qui garantit la liberté de conscience, la liberté d'expression et d'opinion ainsi que la liberté de circulation de l'information (art 53, p.1 et art 54 p.1). Le Parlement ne respecte visiblement pas non plus les accords internationaux, comprenant la Convention Internationale sur les droits civils et politiques (signés le 16 décembre 1966 – art 18. et 19) et la Convention Européenne sur les droits de l'Homme (art.9 et 10).

 

Le PC Polonais s'opposera fermement à ces pratiques anti-démocratiques par tous les moyens possibles et se prépare à l'affrontement, tout en révélant l'absurdité, l'obscurantisme, l'irresponsabilité et les mauvaises intentions de leurs initiateurs.

12 novembre 2010

Rencontres internationalistes de Vénissieux

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